Bonjour Francis, je voulais vous faire part de mon expérience. Mon père a fait un arrêt cardiaque en 2010, après une réanimation d'1h30 il a été transféré un lundi en réa avec un cœur qui ne fonctionnait plus qu'au 10ème de sa capacité, pas de mort cérébrale à proprement dite puisque seule une petite partie du tronc fonctionnait encore. Nous avons dû nous ses enfants prendre la décision de choisir le jour et l'heure de son départ, terrible décision n'est ce pas ? J'avais le sentiment que j'allais euthanasier mon père, ce père que j'aimais tant. Le mercredi j'étais seule avec lui toute la journée, je l'embrassais, lui caressais la main, le visage, je lui parlais parce que je savais qu'il était là, qu'il me voyait et m'entendait, je me suis assise sur une chaise tout près de lui et là bizarrement tout mon corps a été envahie d'une sensation de bien être, de plénitude, cela n'a pas duré très longtemps, quelques secondes pas plus... mais c'était vraiment intense. Cela m'a interpellé en ce sens que je me suis dite que je ce n'était pas bien de ressentir cela dans un moment pareil.... c'était bouleversant et tellement agréable en même temps, indescriptible je dirais......il faut le vivre. Le vendredi avec mon frère et mes sœurs, nous étions tous réunis auprès de lui puisque son décès était programmé pour le lendemain et c'est ce jour là finalement que papa est parti et nous l'avons accompagné minute après minute jusqu'au soupir final et là de nouveau, pendant que mon père mourait, j'ai été envahie par cette sensation de plénitude de bien être, j'ai été la seule à ressentir cela....... était ce un message que papa voulait m'adresser ?.... me faire ressentir ce qu'il ressentait ?.... cette plénitude ce bien être. Adolescente, je savais déjà que l'âme survivait au corps physique, je l'ai toujours su, c'était ancré en moi. Quelques jours après son décès j'ai rêvé à lui, je ne voyais que sa main, il était avec moi et il tournait les pages de notre album de famille et la fois suivante il me prenait dans ses bras et il me disait "regarde Carole, je ne suis pas mort, je suis toujours là", c'était beau ! Au final, j'ai vécu le départ de mon père comme un beau cadeau, en ce sens que c'est lui qui est parti en notre présence et non pas comme cela était prévu pour le lendemain. Je ne sais pas vraiment qui je suis encore Francis, je suis un vrai mystère pour moi même d'ailleurs, j'ai toujours ce sentiment d'être là sans être là en même temps, de vivre entre deux mondes, c'est étrange. Mon point d'ancrage ici bas est l'amour parce que l'amour est mon essence de vie et d'être en symbiose avec tout ce qui m'entoure, avec l'univers.... et la musique, je sais la ressentir, elle me transporte, elle m'est vitale, je crois que je ne pourrai pas vivre dans un monde où la musique n'existerait pas ! Merci Francis de m'avoir lu et je sais aussi que je ne suis pas tombée sur votre page par hasard ! Bonne journée et continuez, vous êtes une belle âme. Carole.