Un samedi, mon premier "Samadhi"

Un beau samedi de novembre 1991, je revenais d'un tournoi de tennis et je me suis senti dans un léger état de "torpeur", impression que, depuis le mois d'octobre, survenait de temps à autre, jamais à un moment qui aurait dérangé mon activité. Cet état étant toujours annonciateur d'une nouvelle expérience à vivre, donc je me donc suis allongé en chien de fusil sur mon vieux canapé. Je vais reprendre mon vocabulaire de cette époque de jeune "éveillé" n'ayant jamais approché la terminologie du milieu spirituel.

Une douce lumière blanche m'entoura et m'envahit doucement, j'eus l'impression de m'élever légèrement de de ne plus avoir de contact avec mon canapé et pendant un temps qui me parut très long, tout mon corps sans exception fut "orgasme" et ceci sans aucune pulsion sexuelle. Cet état se dissipa comme il était venu, très lentement. Il avait duré environ une minute.

Quelques semaines plus tard, à l'occasion d'une conférence donnée à Toulon par un Initié, je racontais de la même façon cette nouvelle expérience. Ce spiritualiste reconnu m'apprit en souriant que je venais de vivre l'état de Samadhi, devant mon ignorance il me dit que c'était l'équivalent de l'extase des Chrétiens et que dorénavant il valait mieux que j'évite de parler d'orgasme. Un peu plus tard, j'eus de nouveau l'occasion de raconter, de la même façon, ma petite histoire, à une cliente prof de yoga. Elle m'écouta attentivement avec de grands yeux surpris, je pensais que mon vocabulaire inapproprié l'avait choqué : "J'attends cette expérience et cet état depuis plus de 20 ans" me dit-elle avec un profond soupir.

Je ne vous raconte pas cette expérience dans le but de "briller" (humour), mais simplement pour vous dire que cela peut se produire à un moment propice dans le long pèlerinage de l'âme et que ce n'est pas réservé aux seuls mystiques appartenant à une religion établie. D'ailleurs, cela ne s'est pas produit dans une église ou sous un arbre millénaire, mais simplement sur le bon vieux canapé de mon salon.

Francis.