A court de question, pendant un long dialogue avec le Maître intérieur d'un ami que j'avais placé en sommeil magnétique (légère hypnose), je me suis contenté de donner des mots, qui ont une certaine importance pour moi (et d'autres je l'espère).

Voici donc la définition que j'ai reçue sur le "merci' et "l'amour" :

Aubagne le 14 12 1991.

Qu’il soit prononcé ou non, le “merci” est une des innombrables manières de communiquer à l’autre sa reconnaissance. Cette reconnaissance entre les hommes, n’est pas fondamentalement mauvaise. Elle est porte ouverte à l’amour. Il est bien d’autres façons de dire à l’autre sa reconnaissance et qui sont parfois bien moins saines. Le merci est une preuve d’humilité quand il n’est pas une preuve de politesse. Le mot “merci” est beau mais fait souvent perdre aux actes leur beauté. Il n’est pourtant pas chargé de maladresse. Il est le cri de l’enfant libéré, ou de l’homme qui s’éteint. Il est plein d’émotions, de sensations intérieures débordantes et désireuses de déverser sur l’autre un torrent d’amour. Le “merci” doit être accepté en tous cas, et donné lorsqu’il n’est pas le fruit d’une obligation créée par une culture. Le “merci” est une parole ou un regard, il est une vibration ou une caresse, il est une main tendue vers le bonheur. Le “merci” n’attend rien. Il ne veut pas provoquer un autre merci. Il est l’acceptation d’un individu, du plaisir que lui offre un autre individu.

L’amour est une telle somme de sensations, qu’il provoque au corps une sensation de plénitude. La plénitude du corps matériel lorsqu’il est soudain empli d’un liquide à la fois tiède et glacé, qui semble toucher chaque recoin de nos membres, dans une explosion sublime de sensations reçues. La seule beauté physique d’un être peut à tel point surcharger les sens d’un autre, qu’il perd même la sensation de la vie. L’esprit n’est soudain plus disponible, tant le flot qui se déverse en lui est puissant, bouleversant chacun de ses mécanismes, chacune de ses structures. L’amour est immense et inconstant. L’amour est source de vie ou besoin de mort. Il doit être maîtrisé, afin d’être à posteriori apprécié. Quelle perte serait celle d’un amour seulement ressenti sans être consenti ? L’amour est si puissant qu’il est capable, déversé par l’être haï, de transformer la perception de l’autre. Soudain, l’être haï vous criant son amour, devient pour vous le plus cher des hommes, comme par magie, sans apport supplémentaire de l’esprit, sans logique, sans cause. L’amour est l’exaltation suprême du bonheur. Il est une façon humaine de constater l’immensité du bonheur. Au-delà des sensations reçues, l’amour apporte le besoin de donner, de communier dans une fête charnelle et spirituelle, qui élève le corps et l’esprit. Chaque geste, chaque son, chaque odeur de l’autre, devenant une source inépuisable de plaisir et de réflexion, de questions et de réponses en quelque sorte, en certains instants, les prémices du bonheur.

Francis.