Jeanine, ma belle sœur, fit appel à moi pour un cas très particulier. Elle venait d'acquérir, depuis dix jours, un lit assez ancien pour la chambre d'Antony, son fils, alors âgé de 6 ans. Elle constata que depuis que ce dernier dormait dans sa nouvelle literie, il se réveillait en pleurant au milieu de la nuit, au point de venir se réfugier, complètement bouleversé, dans la chambre de ses parents. Je me rendis sur place avec Sylvie, mon canal de cette époque. Sitôt arrivé dans la chambre, nous nous assîmes sur le fameux lit et je demandais à Sylvie de faire le vide, de se détendre et d'accepter d'être mon "téléphone". Je dois préciser que je n'avais encore jamais "travaillé" de cette façon avec elle, nous avions communiqué uniquement en écriture automatique.

Soudain Sylvie, qui était une belle trentenaire d'un mètre soixante quinze, se mit à pleurer chaudement avec toutes les mimiques d'une petite fille et elle se mit à répéter inlassablement "Je veux ma maman ! Je veux ma maman !". Je la pris alors dans mes bras et je réussi péniblement à la calmer en lui promettant de l'écouter et de l'aider après le repas du soir que nous avions prévu de prendre tous ensemble (mon beau frère qui arrivait à cet instant et qui n’était pas au courant de notre intervention, resta bouche bée et yeux écarquillés).

Après le souper, nous nous installâmes, Jeanine, Gérard son mari, Sylvie et moi-même, autour d'une table et nous réprimes le contact avec la petite fille malheureuse. Ce fut instantané, car elle nous attendait impatiemment. Ce fut de nouveau en écriture, de façon insistante et répétitive "Je veux ma maman ! ". N'arrivant pas à la calmer, je décidais de demander conseil à mon Ami de Lumière, le Gardien du Plan.

Son intervention fut très rapide " Nous attendions ton appel, je vais te donner une clef : Cette petite fille a perdu, très jeune, sa maman qui se prénommée Gisèle. Nous sommes avec toi". Je fis donc appel à cette dernière qui, tout comme mon Ami, communiqua instantanément avec nous et qui nous dit aussitôt avec un grand soulagement " Enfin ! Depuis le temps que j'attendais cet instant pour pouvoir aider ma petite fille ! "

Et voici le récit, écourté, de cette dernière : "''Dans les années 1800, nous habitions Perpignan, puis à la naissance d’Isabelle nous sommes venu habiter à Gémenos (petite ville où Jeannine a acheté le fameux lit d'époque). Tous les soirs en la couchant, comme toutes les mamans, je l'embrassais très fort. Un jour de sa quatrième année, elle fit une bêtise et pour la punir, ce soir là je ne lui fis sa bise du coucher et dans la nuit nous fûmes victimes d'une agression de voleurs surpris et je fus blessée mortellement. A partir de ce jour Isabelle assimila mon absence avec sa faute commise. Une épidémie de méningite l'emporta rapidement quelques mois après. Elle refusa de s'élever vers la Lumière pour attendre dans son lit que je vienne lui pardonner et l'embrasser. Elle s'y trouve toujours et lorsque votre petit garçon s'endort et quitte son enveloppe, elle l'accapare et lui communique toute sa tristesse, ses larmes et ses appels. C'est pour cela qu'Antony se précipite toutes les nuits dans la chambre de ses parents en criant "Maman". Depuis je la vois, sans pouvoir rien faire, peux-tu l'aider à me retrouver ?".

Je repris la communication avec la petite pleureuse et je lui racontais mon dialogue avec sa maman, je devins vite crédible en donnant son prénom, celui de sa mère ainsi que maintes détails sur sa courte vie. Ses larmes cessèrent et elle accepta d'écouter tous mes conseils pour pouvoir retrouver sa mère. Le reste fut facile et je lui fis faire ce chemin vers le haut incorporé dans Sylvie, ce qui nous permis de l'entendre nous dire avec des cris de joie, avant de nous quitter, "Je vois ma maman, je la vois, c'est merveilleux, comme elle est belle, merci".

Il y eu à cette table, ce soir là, quatre adultes qui ne purent retenir des pleurs.....de bonheur. A partir de ce jour, Antony retrouva un sommeil et un équilibre normal pour un gamin de son âge. Ce n’est pas, après toutes ces années, sans un petit pincement au cœur que je regarde et touche ce lit d’enfant, le lit d’Isabelle.

Francis.